C'est drôle comme certains sujets reviennent dans bon nombre de blogs au même moment.
Un exemple: l'écologie et la nourriture bio.
Voila quelques jours que je réfléchis à ce billet et ce soir je trouve ça sur le blog de Chondre.
Les mêmes sujets tournent en boucle sur toutes les chaînes. Ainsi, hier (ou avant-hier je ne sais plus) une émission dans la nuit sur le bien-manger. Le bio quoi.
Tant pis. Je me lance à mon tour, sachant que je risque de me faire lapider dès que je mettrai le nez dehors.
Même pas peur!
Non je ne suis pas hostile au bio (faudait être idiote, et je ne le suis pas!).
Hostile, ça oui, à toutes les formes de dictatures.
Je ne refuse pas de manger bio mais j'ai quelques réticences et plus de questions encore.
Réticences sur le prix.
Oui, je comprends: plus de travail, plus de main d'oeuvre.
Ce qui me gêne c'est que ces prix mettent le bien-manger hors de portée de la plupart des gens.
Or, si la santé est en jeu, ne s'intéresse-t-on qu'à celle des nantis?
Ce qui me gêne aussi ce sont les affirmations alarmistes à tout va.
J'ai comme l'impression qu'on veut nous faire bien peur. Et que cette peur représente un enjeu économique.
Et puis surtout, j'ai des doutes gros comme ça!
Née à la moitié du siècle précédent, j'ai été nourrie de colorants dont on a découvert qu'ils étaient cancérigènes. Il y en avait partout, jusque dans le fromage.
On les a supprimés... puis remis en douce. Décidément le sirop pas vert à la menthe, c'était pas si bon!
Puisqu'il faut boire beaucoup, j'ai avalé des milliers de litres d'eau.
Quand je buvais l'eau du robinet on m'a mise en garde: manque de sels minéraux, accumulation de chlore et autres produits chimiques. Cancérigènes.
Je suis donc passée à l'eau en bouteille.
Maintenant on me met en garde contre le plastique des ces bouteilles. Cancérigène.
J'entends déjà certaines répliques du genre: "oui mais de ton temps l'eau du robinet en effet... blablabla... Tandis que maintenant, l'eau du robinet.... Blablablablablabla"
Les bouteilles d'eau en verre lourdes et fragiles furent remplacées par celles, légères et résistantes, en plastique.
Une bonne raison pour en avoir toujours avec soi.
J'ai dû manger de la viande quand la vache folle sévissait (mais j'en ai peu mangé car je ne suis pas fan).
J'ai mangé du poulet dont la provenance n'était pas claire (et les habitants de l'île Loin-loin continuent à faire des Voulés sur les plages avec ces poulets de même provenance obscure).
Aujourd'hui, quand je veux des fraises je reste dans l'expectative: à droite de la fraise bio venant de Pétahouchnok-Les-Bains par avion, et son impact carbone. A gauche la fraise pas-bio cultivée plus près.
Laquelle je prends?
La bio?
Et je m'assois sur l'atmosphère?
La pas-bio?
Et je m'assois sur ma santé?
Dilemme!!
Va-t-il vraiment falloir en arriver à:
1) Cultiver nos propres légumes sans ajouter ni pesticide ni engrais.
Si tu vis en immeuble, t'es mort!
2) Faire son propre compost pour remplacer l'engrais qu'on ne doit plus utiliser.
Si t'as pas de jardin, t'es mort!
3) Boire, et donc transporter l'eau en bouteilles de verre.
Si t'es pas musclé, t'es mort!
4) faire les courses avec une loupe en refusant la farine pas bio, le vinaigre pas bio, le beurre pas bio et j'en passe.
Si t'as pas de temps à perdre avec ces c**ries, t'es mort.
Je vais mourir.
Quand on sait combien de temps je passe déjà en cuisine (n'achetant que fort peu de produits dits "élaborés"), si je dois ajouter à mon emploi du temps les heures nécessaires au ravitaillement bon pour ma santé, les heures de ménage indispensables pour que l'appartement soit débarrassé de tous ses polluants, poussières et acariens. Plus les 30 minutes de marche quotidienne!
Avec tout ça, mes 5 câlins de la semaine vont sérieusement en prendre un coup (sans jeu de mots!).
Hé oui! Le Héros, né un an avant moi, et ayant profité comme moi de toutes les saloperies cancérigènes, ne semble pas atteint de quelque déficience, faiblesse ou manque de forme que ce soit....
Tu crois, lecteur, que si je le mets au bio, il va être encore plus... Fort?
lundi 11 mai 2009
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Dis donc, tu ferais pas du mauvais esprit ??!!
RépondreSupprimerMême pas! Un peu di'ronie peut-être, mais dans le fond, n'ai-je pas au moins un peu raison?
RépondreSupprimerNous sommes extraordinairement doués pour râler. Le problème étant, comme tu l'as suggéré, que beaucoup de messages se mêlent lorsqu'on parle d'écologie: santé, impact environnemental (climat/biodiversité...) et social. Mon humble avis: privilégier les produits locaux (moins de transport= moins de CO2) dont les retombées économiques sont plus importantes. Boire l'eau du robinet, qui est le produit alimentaire le plus surveillé au monde, manger moins de viande et de la meilleure. Et surtout, prendre les choses positivement, sans se cacher derrière une confortable bougonnerie qui permet de ne rien changer! Si l'on consent à reporter une partie de nos dépenses de loisir/communication sur l'alimentation, l'argument économique ne tient plus que pour les plus démunis. Yes we can!
RépondreSupprimerV.
Ah! J'ai eu peur que vous ne réagissiez pas! Juste entre nous, pendant que personne ne lit: pure provoc de ma part, mais avec un fond de réalisme.
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