samedi 28 février 2009

Givrée!

Désolée, mais je ne peux pas être partout!!
Pas de billet donc pour aujourd'hui, mais, si vous regardez de temps en temps les tableaux, là, à droite, vous verrez que je ne suis pas restée à rien faire non plus.... Et s'il est en antépénultième position sur la page, c'est tout de même le dernier exécuté.
Et j'avais envie d'orange givrée... (Je t'entends Manue!!... Je t'entends dire qu'il n'y a pas QUE les oranges qui le sont dans cette maison!!).
Donc, en toute logique j'ai fait des oranges givrées. Dès qu'elles le sont correctement, je les mets en photo ici-même.
Voila , lecteur, c'est tout ce que j'ai à offrir aujourd'hui...

vendredi 27 février 2009

A table!




Juste quelques images à savourer...



D'abord, encore des cupcakes. Je les ai apportés à la soirée dégustation. Très contente qu'ils aient fait un malheur! Chocolat/noisette/fève de Tonka, glaçage de glace royale ou saupoudrage cacao.



Ensuite, ma version de la tarte aux poireaux: fond de pâte feuilletée (faite maison évidemment), fondue de poireaux et lard fumé, liaison au vin blanc.... A la dernière minute, quand le héros arrivera, ces tartes repasseront au four après avoir été enrichies chacune d'un oeuf. Au four, il se transformera en "oeuf sur le plat de poireaux".



J'espère que ça vous tente!!



Politiquement incorrect...

J’aurais aimé, aujourd’hui, vous parler de notre soirée annuelle consacrée à la dégustation de vins… De quatorze vins pour être précise.

J’aurais aimé détailler pour vous les arômes des vins d’Anjou, les odeurs de fleurs du cabernet d’Anjou, les explosions gustatives provoquées par les divers Coteaux du Layon.

J’aurais aimé vous donner à goûter par les mots les saveurs de fleurs blanches, les parfums de cerises, les arômes de vanille de cette famille de vins de l’Ouest.

J’aurais aimé vous donner à voir les transparences, les cuivres clairs et les ors riches jouant dans les lumières douces.

J’aurais aimé vous raconter les accords avec ces délicieux petits sandwiches norvégiens à la fraîcheur iodée ; le mariage entre le pain, légèrement grillé, tartiné de persillade et le breuvage doré ; l’accompagnement si naturel d’un foie gras et de ces vendanges tardives.

J’aurais eu beaucoup de plaisir à vous révéler le charme des noms évocateurs : Cheninsolite, (où nous nous sommes égarés), Chaumes, Varennes (qui nous fait perdre la tête)…

J’aurais aimé évoquer ces deux heures et trente minutes de plaisir, de découvertes, de leçons….
Je ne le ferai pas….

Toute cette soirée fut très politiquement incorrecte : de l’alcool, du gras, du salé et du sucré. Quelques légumes, pas de fruits. Mais aucune viande rouge cependant !

Et j’aurais beau vous dire que chaque vin nous fut servi en quantité infime ; que j’ai régulièrement recraché le nectar après l’avoir longuement fait rouler entre langue et palais ; que rien, vraiment rien, ne ressemblait à un excès….

J’aurais beau vous dire tout ça, je viens d’écrire un billet qui va à l’encontre des conseils de santé largement diffusés en accompagnement des pages de pub.

Je ne vous raconterai pas cette agréable soirée. Je ne vous dirai pas quels vins et en quelle quantité nous avons passé commande.

Je ne vivrai pas longtemps, mais je m’en fous ! Je veux, jusqu’au bout, garder ces plaisirs des sens que je partage sans honte avec mon Héros.

jeudi 26 février 2009

NTL...

Je termine la correction des questions du brevet blanc…. Tout cela me laisse rêveuse…. J’ai dû allumer la lampe, le temps couvert et gris rend mon bureau trop sombre et je vois mal…

(Qui a dit « C’est l’âge ? »….)

Mais cette lampe allumée a été soudain ma madeleine à moi. Telle celle de Tonton Marcel, elle provoqua un retour en arrière…

Il y a 11 ou 12 ans… Etait-ce la première ou la deuxième année où j’exerçais dans la campagne picarde ? Qu’importe la date ! Je débutais, c’est la seule certitude.

Mes élèves, sans être des foudres de guerre, étaient plutôt agréables, bien qu’un peu lents…

(Oui, lecteurs, je sais pratiquer l’euphémisme quand l’occasion se présente.)

Non contents d’être lents, ils étaient souvent, essentiellement dans la cour, très grossiers.

Or, un jour que nous travaillions sur le vocabulaire, nous abordons la famille du mot « nuit »…

Nocturne… Bien.
Noctambule… Bien !
Nuitée… Bien !!
Nuitamment…Bien !!!.....................................

C’est alors que je leur proposais cette phrase délicieuse : « la chouette est nyctalope ».

Après un court instant de silence stupéfait, un hurlement de rire secoua la classe. Imperturbable, m’obligeant à rester sérieuse, je leur demandais ce que cela pouvait bien vouloir dire.
Si le terme leur était inconnu, en revanche, ses sonorités leur rappelaient quelque chose…
Après éclaircissement, je concluais que certains mots avaient le goût de l’injure, l’odeur de l’injure, la couleur de l'injure... mais que ce n’était pas des injures. Ils riaient en sortant de la classe et moi aussi.

Dans les jours qui suivirent, j’entendis quelques « nyctalope !» fuser dans la cour, et ne m’en préoccupais point.

Oui mais voila…..

Mon chef de l’époque ne possédait que bien peu de finesse et encore moins de vocabulaire. Le mot rare ne l'émouvait pas, et son style était tout, sauf coruscant.

Aussi, peu de temps après me convoqua-t-il dans son bureau.

Il tenait à marquer sa réprobation.

Un professeur de français n’était pas là pour apprendre des mots grossiers aux élèves. Ils en connaissaient suffisamment sans qu’on leur en fournisse d’autres!

Je marquai ma surprise par un silence et un haussement de sourcils.

Puis je lui demandais de quel mot il parlait, affirmant, à juste raison, que je mettais un point d’honneur à conserver en toutes circonstances un niveau de langue plus que correct, voire élevé.
(Connaissait-il seulement la différence, je me pose encore la question !)

Enfin, après un nombre important de « je ne vois pas de quoi vous parlez. » de ma part ; de « ne faites pas l’innocente ! » de la sienne, et devant mon insistance, il osa lâcher dans un souffle le mot coupable:

« nyctalope ! »…

Que c’est difficile de ne pas exploser de rire à la tête d’un balourd….

Il me fallut alors, avec le plus grand sérieux, en cours particulier, dans le bureau du principal et à son profit, refaire la leçon de vocabulaire.

J’ai la certitude que mes élèves d’alors et ce frustre personnage essaient régulièrement de placer ce joli mot de notre langue !


Et vous? Avec quel(s) mot(s) jouez-vous?....

mercredi 25 février 2009

Rien....


Je n’ai rien à dire aujourd’hui.
A ce petit exercice, Denis était très fort. Vous le défiiez de faire au moins une page sans avoir rien à dire de spécial, et il vous pondait des pages et des pages de blabla.
Le plus drôle, c’est que c’était intéressant et… drôle !

Alors aujourd’hui, devant mon écran, j’ai beau chercher, je n’ai rien à dire. (Contrairement aux Pitous, qui sont 2 à écrire et qui ont une tonne de billets d’avance).

Je pourrais faire un petit bilan :
J’ai corrigé environ 1/3 des 2567 copies qui sont dans mon cartable…. Le reste c’est comme si c’était fait. Considérons que c’est terminé.

L’attente insoutenable de la naissance de mon petit-fils s’est heureusement terminée… Par sa naissance. Je ne vais pas épiloguer cent sept ans en vous rebattant la rétine de « Qu’est-ce qu’il est beau ! ». Il EST beau. Point.

Je n’ai toujours pas rangé mon bureau. Et alors ? Il n’y a que moi qui y entre… Le Héros dispose d’un mètre carré, rangé au cordeau. Il n’a donc pas besoin de mes 3mètres carré à moi.

Admirez mon sens de l’à-propos : ce billet, vide, pourrait être inscrit sur le catalogue de l’exposition qui débute au centre Pompidou et qui expose… Le vide ! « Neuf Histoires de vide », c’est le titre de l’expo qui montre des salles vides que le journal « Le Monde » daté du 21 Février présente ainsi :
« A quelques mètres de l'accrochage touffu de la donation Daniel Cordier, le musée s'offre nu. Cimaises lambda, éclairage standard, blanc des murs, silence : voilà tout. Rien à voir, mais beaucoup à penser. […] »

Le vide, le rien emplissent nos vies.
Combien de fois, enfant, avez-vous pleurniché : « J’m’ennuie, j’ai rien à faire » ?
Combien de fois avez-vous constatez qu’il n’y a « rien à manger dans cette maison » ?
Combien de fois avez-vous râlé en vous rendant compte, au moment de payer, que votre porte-monnaie était vide ?
Combien de fois par jour allumez-vous votre ordinateur dans l’attente d’un message et… Rien ?

Alors pour une fois qu’un billet ne vous apprend rien, ne vous apporte rien, ne dit rien ni d’essentiel ni d’inutile….

Vous n’avez rien, pas une raison pour vous plaindre.

mardi 24 février 2009

Rédaction...


Le brevet blanc a eu lieu dans les circonstances que l’on connaît.
Passons à la correction.

Rien de transcendant.
L’orthographe leur est une torture.

On pourrait débattre sur le thème « le sms fout l’orthographe en l’air », mais je manquerais de conviction.
En effet, si le sms est à l’origine du problème, qu’est-ce qui empêchait les gnomes en 1990, 1991, d’écrire correctement ?....


En revanche, je tombe sur ça en corrigeant la rédaction dont je vous donne d'abord le sujet :
Il vous est sans doute arrivé de rejeter quelqu'un à cause de son apparence, puis de changer d'avis en faisant plus ample connaissance. Vous rédigez une page de votre journal intime dans laquelle vous raconterez cette expérience. (Suivent les consignes plus précises pour l’écriture d’une page de journal intime).

Sigismond écrit : (je vous épargne les fautes de toutes sortes) « je ne vois pas pourquoi je devrais rejeter quelqu’un à cause de son physique. Je ne comprends pas la rédaction à faire. C’est stupide de décrire une personne, de dire mes sentiments à cause de son physique. Ca se fait pas de demander ce genre de chose. […] et je n’ai pas envie de vous décrire quelqu’un dont je n’aime pas l’apparence. »

Je connaissais la légende de l’élève en lycée à qui le prof demande de réfléchir sur le thème « Qu’est ce que la désinvolture ? » et qui, ayant seulement écrit sur la première page : « la désinvolture c’est ça ! » rend sa copie sans un mot de plus.

J’ai déjà eu des hors-sujets magnifiques. (Vous savez le texte super bien écrit, intéressant, quasi sans fautes…. Mais hors-sujet !)

Parfois, rarement, des copies blanches.

Il est arrivé qu’une copie me fasse bien rire alors que le sujet ne s’y prêtait pas forcément. Ainsi quand j’étais dans l’Océan Loin-Loin, une collègue avait donné le sujet-bateau** suivant : Racontez votre plus beau souvenir en employant les temps du passé.
Une de ses élèves racontait comment un jeune homme avait réussi à l’entraîner dans son banga* pour quelques galipettes. Et la gamine de conclure : « Et je fus d’accord ! ».


Je n’avais jamais eu l’expression du désaccord écrit noir sur blanc !!

Je ne sais pas si je dois en rire ou si je dois m’énerver… Certes la note est entendue, puisque tous les critères d’évaluation sont à 0.


Non, ce qui m’étonne le plus chez mes gnomes, c’est leur incapacité à imaginer.
Très souvent, à la lecture d’un sujet, ils posent cette question : « On doit dire la vérité ? » Ma réponse est inexorablement la même : « Evidemment ! Je vous rappelle que, chaque fois que je lis une copie, j’appelle les familles pour vérifier ! »
Quelques minutes sont nécessaires pour qu’ils comprennent que j’ironise.


Et dire que vous croyez que je m'amuse!


*C’est le nom de l’habitation traditionnelle que les jeunes garçons à l’adolescence se construisent et où ils vivent. **Des sujets-bateaux, on en donne tous, hein ?!

lundi 23 février 2009

Une journée pas ordinaire

Même en vacances, je me lève tous les matins avant que le Héros s’en aille au travail. Je tiens à notre petit café pris ensemble.
Lui, il est l’homme du tout petit matin. Quand il vient me réveiller, il a déjà 2 voir 3 heures d’activité derrière lui. Bien réveillé, il est bavard, me raconte ce qu’il a entendu à la radio ou ses projets pour la journée…. Il m’arrive de demander encore un moment de silence, je l’avoue.

Mais ce matin, le Héros a eu pitié, il est parti sans me réveiller. Un peu patraque, fiévreuse, j’ai très mal dormi. J’ai surtout fait un drôle de rêve : il était 4 heures précises quand je me suis réveillée avec la certitude d’avoir un nouveau-né dans les bras.
Or, ma fille attend un enfant. Elle est même arrivée au terme. Donc je me suis dit : « On y est ! Elle est en train de le mettre au monde ! ».
Mais nul message sur mon portable…. Cependant, la certitude me tenait.

Rendormie sur le petit matin, le Héros a donc choisi de me laisser dans les bras de Morphée.

Vrai réveil à 8h et quelques choses…. La certitude d’une naissance imminente me tient toujours. Afin de n’être pas prise au dépourvu, je passe donc immédiatement à la salle de bains et j’en profite pour me laver les cheveux. Comme ça prend du temps, je préfère le faire tout de suite et être prête le cas échéant.
Puis, vaillamment, j’ai entamé la correction des copies de brevet blanc. Je ferai sans doute un billet avec les plus jolies fautes de la dictée ou des questions… Mais c’est une autre histoire. Revenons à nos moutons…

10h11 : mon portable m’indique que le Short Message Service a quelque chose pour moi.
Je lis : « Toujours pas là mais tout va bien péridurale posée à l’instant Elle s’est endormie je vous tiens au jus. » et c’est signé du futur papa…..

Adieu la dictée et la réécriture que j’ai, avec bien du mal, fini de corriger ; adieu la rédaction qui attendra demain ; adieu les questions dont je me moque comme de mon premier kleenex !

J’ai appelé ma mère, qui devient ainsi, et pour la 6ème fois, arrière-grand-mère… Il faut dire que 2009 est une année à bébés ! Depuis janvier c’est le 3ème arrière-petit-enfant dont on lui fait don!
J’ai appelé ma sœur… Qui n’était pas chez elle.
J’ai appelé Manue, qui croyait vendredi que je venais déjà lui montrer ce petit qui n’était pas encore né !

Quand Petiboudhomme sera là, c’est sa mère qui appellera la famille, je n’appellerai que mes copines…. Mais il faut tout de même préparer toutes ses femmes à l’arrivée du chef d’œuvre, non ?



11h50….. Toujours pas de nouvelles… Pffff… Que c’est long !




12h49…. Toujours rien.




16h… Que c’est long !



Certes, lecteur, toi tu lis ça alors que tout est fini. Tu lis 10h et des, 11h truc etc, en quelques secondes.




Moi j’écris en live ! Quand je note 12h49, ce n’est pas au hasard ou pour faire joli ! Et quand je tape 16h, il est vraiment 16 heures….




Elle est à la maternité depuis hier soir 22 heures…………Wouaaaah ! ça fait 18 heures !! et la péridurale depuis 10 heures ce matin, soit 6 heures qu’on doit lui dire que ça ne va plus tarder…

Ma soeur, qui m'a appelée dans l'intervalle, a raison: c'est bien plus long quand on attend.... Cette bonne blague! Evidemment, quand on ne sait pas que sa fille est à la maternité, le temps passe vite.... Il passe sûrement normalement. Et puis on a le coup de fil!



ça y est!!!! il est là!!! 16h33!!!!



Il est né à 14h45. Il mesure 49 cm et pèse 3 kg 3.



Bienvenu à notre deuxième petit-fils: Simon.


Non, ce n'est pas lui.... Juste une illustration.... Bien que je trouve ce petit bien mignon!! Simon est forcément encore plus beau que lui!!

19h30: je confirme: Simon est ENCORE plus beau que celui de la photo du dessus...

La Maman de Simon va bien, et le papa se porte comme un charme.

Crise de nerfs

J’ai déjà évoqué Morice, notre chatte qu’on ne dit plus « de gouttières » mais « européenne ». Pour ma part je continue à trouver « chat de gouttières » plus évocateur, voire plus poétique. Qu’importe !... Parce qu’en ce qui concerne Morice, « de gouttières », ne lui convient pas plus. Le titre qui pourrait le mieux lui convenir est « de salon ». Ou "de chambre"... Jamais dehors Morice, jamais! D'une part nous habitons au 7ème étage, et Morice n'atteint pas le bouton d'ascenseur.
D'autre part, l'atteindrait-elle qu'il lui faudrait d'abord avoir le courage de sortir sur le palier.
Courage qu'elle n'a pas.
Au mieux elle s'étire au maximum sur le pas de la porte, renifle les odeurs qui lui parviennent de ce lieu inconnu... Et rentre précipitamment, fuyant devant l'horrible danger qui se cache là....

Sachez, de surcroît, que Morice, contrairement au chat européen, n'est pas « tigrée », mais « marbrée »… Il ne s’agit pas non plus d’aller imaginer que c’est une chatte ordinaire !

Ce qui est certain c’est que cette chatte ne fait pas le moindre exercice. Sauf à considérer pour exercice : descendre du fauteuil, remonter sur un accoudoir du canapé. Au meilleur de sa forme elle peut aussi faire quelques étirements.

L’un de ses traits caractéristiques est la peur. Je n’ai jamais vu un chat aussi peureux ! C’est simple TOUT lui fait peur. C’est amusant mais cela peut devenir dangereux pour elle.

Ainsi, il y a un peu plus de 2 ans, nous sommes arrivés dans l’appartement que nous habitons actuellement. La sachant extrêmement trouillarde, je me doutais qu’un nouveau territoire serait difficile à conquérir pour elle. Aussi, le jour de l’emménagement, je la mis dans la salle de bains où aucun meuble n’avait à entrer. Mais l’odeur de cette pièce inconnue, le bruit des allers-retours que nous faisions dans toutes les pièces, les bruissements des cartons qu’on ouvre…. Tout la terrorisa.

Quand j’entrai dans la salle de bains quelques heures plus tard, point de Morice.
Et dans une salle de bains de 1mètre 50 sur 2, vous n’avez normalement pas à chercher quoi que ce soit !
Seule cachette possible : le tiroir suspendu sous le lavabo dans lequel j’avais déjà rangé les serviettes de toilettes.
Morice s’y tenait, tapie, écrasée de peur.

Je laissais le tiroir ouvert ainsi que la porte de la pièce. Mais elle resta dans le tiroir…. 3 semaines !

3 semaines à aller, chaque heure, avec une pipette, lui glisser quelques gouttes d’eau dans le gosier (nous étions en été et il faisait chaud dans l’appartement).
3 semaines à faire tremper ses croquettes dans l’eau avant de les écraser et de les lui « injecter » avec la même pipette (1 croquette par prise et seulement 3 prises acceptées par jour).
3 semaines à la voir maigrir jour après jour et à perdre dramatiquement ses poils.

Mais juste une journée pour comprendre que les serviettes de toilette en fourrure amovible, ça ne le ferait pas!….
Un autre lieu de rangement devait être trouvé, et vite !

Quand je commençais à craindre pour sa vie, je pris une décision énergique : je la sortis du tiroir, la déposai dans le mini couloir, et refermai la porte de la salle d’eau.
C'est ainsi que Morice commença à prendre possession de son nouveau territoire.

Cependant, 2 ans et demi plus tard, la salle de bains lui est toujours interdite, pour les mêmes raisons...

dimanche 22 février 2009

Un peu de douceur dans un monde de brutes...

Ce matin, j’ai envie de parler cuisine. Peu de photos à l’appui puisque, comme vous le savez déjà si vous me lisez régulièrement, je ne possède un appareil photo que depuis quelques semaines.
Première image : mon gâteau d’anniversaire. Redoutable ! J’ai croisé 3 recettes pour un gâteau à 5 étages :
1er étage : une coque géante de macaron au chocolat.


2ème étage : craquant chocolat
3ème étage : une sorte de mousse gélifiée chocolat-framboise
4ème étage : framboises
5ème étage : mousse au chocolat
Décor : meringuettes et framboises.
Je voulais un gâteau inoubliable. Je l’ai fait. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même.


2ème image : Vous l'avez déjà vue dans un billet précédent : les cupcakes de l’anniversaire de Manue.
J’avais eu la délicieuse idée de les lui montrer avant, histoire de la faire saliver. Mais elle ne savait pas qu’ils étaient pour elle. Une façon de lui rendre la monnaie de la pièce d’une certaine Pavlova dont elle doit se souvenir.


3ème et dernière image : l’omelette que, chez nous, nous appelons allemande. Ma mère est allemande. Quand j’étais petite fille elle nous faisait ça. Mais, pour lui en avoir parlé hier soir au téléphone, je n’ai pas le souvenir de celle dont elle parle. Je vous explique :
La mienne est en version salée : vous séparez les jaunes des blancs. Vous battez les blancs en neige bien ferme. Vous incorporez alors les jaunes après les avoir battus et assaisonnés. Vous mettez la moitié du mélange dans la poêle et vous couvrez. Après quelques minutes, faites glisser dans une assiette et retournez-la dans la poêle. Vous obtenez un nuage fondant….
La version maternelle (l’originale) est sucrée et fruitée (c’est ce détail dont je n’ai pas le souvenir).
Même recette mais vous sucrez les blancs en cours de montage pour les serrer. Vous versez dans la poêle et là vous ajoutez des tranches fines de pommes.
Mon souvenir se limite au goût sucré et c’était déjà drôlement bon. J’essaierai donc très prochainement la version sucrée avec pommes…

samedi 21 février 2009

C'est les vacances!

C’est les vacances !
Enfin ce sera les vacances en vrai lundi. Mais comme je ne travaille pas le vendredi (heu… la privilégiée !), je me considère déjà en vacances.
D’accord, on pourrait en débattre : suis-je en week-end jusqu’à dimanche soir et en vacances à partir de lundi 8 heures 30 ? Ou suis-je déjà en vacances ?
Je vous le dis : JE SUIS EN VACANCES là, maintenant, tout de suite et depuis jeudi 16 heures !

Ceci étant dit, que vais-je faire de ces vacances….

Liste des bonnes résolutions (Chéri, s’il te plaît ne lis pas ce billet !)

Je vais ranger mon cartable.
Je vais trier mon carnet de bord.
Je vais ranger mon bureau… Peut-être !
Je vais faire de la pâtisserie (oui mais ça c’est pas que en vacances que j’en fais).
Et puis surtout : je vais dormir !

Bien ! Quand j’aurai fait tout ça, hein, les vacances auront atteint leur terme !

vendredi 20 février 2009

Va comprendre, Charles!


Quelle grande tristesse que d’apprendre tant de mauvaises nouvelles en si peu de temps…
Oui, commencez par me plaindre, lecteurs, ça ne changera rien, mais savoir que quelques uns ont un peu de compassion à mon égard me fera le plus grand bien.

Ce qui me rend triste ? Oh…. Rien que la perte de quelques illusions… Perte dues aux appréciations, portées dans diverses circonstances, par le-grand-chef-du-paradis-où-je-travaille.

J’ai ainsi appris que ce que dit le ministre quant au changement de corps* n’est trouvable que par n’importe qui, pas par le-grand-chef-du-paradis-où-je-travaille. Il ne savait donc pas qu’on lui demandait de juger mon travail dans le paradis où je travaille. Du coup, le-grand-chef-du-paradis-où-je-travaille, quand il émet son avis, ça n’a rien à voir avec la question, mais comme il ne savait pas ce qu’il devait mettre, il a mis un truc bien mou : « je ne m’y oppose pas »…. C’est pas porteur d’espoir ça !

Puis j’ai appris que l’an prochain je ne serai pas dans le même paradis que celui où je travaille cette année.
Non, j’ai pas encore fait de demande de mutation (c’est pas encore l’heure !).

Ah ! Mais oui ! J’y songe maintenant !... L’an passé, début Mai, il semblerait que j’ai épousé un militaire. Vous savez comment y sont ces gens-là !... Ils mutent, ils se déplacent, ils vont et ils viennent.
Alors, Zou ! Le-grand-chef-du-paradis-où-je-travaille il s’est dit dans sa tête : « il va muter, c’est sûr il va muter ! ».
Et du coup, hop…. Je disparais des listes. Bien évidemment, puisque je vais suivre mon mari !!

Certes !.... Sauf que je n’ai pas appris ma disparition soudaine de la bouche du-grand-chef-du-paradis-où-je-travaille qui se serait adressé à moi. Non !!! Je l’ai appris parce qu’il expliquait à un collègue que, puisque je ne serai plus là, alors lui, le collègue il aurait mon poste !!

Je viens aussi d’apprendre que j’avais perdu une partie de mon autorité. Et que cela était préjudiciable à ma notation.

Bon, j’en connais qui vont dire que je perds sans cesse mes lunettes et mes clés, alors pourquoi pas mon autorité ? J’ai qu’à ranger mes affaires !

Et qu’est ce qui a provoqué cette perte préjudiciable ?
Une classe.
Dans laquelle je n’enseigne pas.
Jugée ingérable par ceux qui y enseignent.
Et que j’ai sauvée de la solitude et du désœuvrement.
Madame Kivienpas, était absente, mais ils étaient 9 ce jour-là à tutoyer la cuvette des toilettes, chez eux. Alors j’ai voulu aider…
Et j’ai pris la classe…
Et ça a été bien difficile vu qu’il s’agit d’une classe de trolls sauvages. Et j’ai eu un chouette bazar ! Un de ceux dont on se souvient ! Et le-grand-chef-du-paradis-où-je-travaille, qui passait par là, est venu me donner un coup de main… Dix secondes. Evidemment, ça n'a rien changé !

Sur la feuille de notation ça donne une baisse dans l’appréciation….

Bon, alors moi, faut que je résume ce que je croyais :
Je croyais que j’avais enseigné en ZEP**, puis en REP*** et que j’étais devenue, depuis 3 ans et après 2 ans passés en lycée, PAR**** en RAR*****.

C’est vrai, c’est confirmé !

Je croyais (parce que je l’avais trouvé sur le site officiel de Leu-Haine) que ces années difficiles (et surtout celles en RAR) seraient un tremplin pour changer de corps.

C’est vrai aussi, mais le-grand-chef-du-paradis-où-je-travaille il le savait pas lui, on ne lui avait pas tout dit !

Je croyais que quand on remplaçait un collègue absent, on rendait service au-paradis-où-on-travaille.

C’est vrai. Mais ça me pénalise, donc: je ne rendrai plus service.

Je croyais que si la classe est ingérable avec tous les collègues, elle avait aussi le droit de l’être avec moi.

Non, ça c’est pas vrai. Ils peuvent être ingérables par leurs profs habituels, mais ceux qui les remplacent doivent faire montre d’autorité !

Je croyais que le-grand-chef-du-paradis-où-je-travaille il voyait tout, il savait tout et qu’il tenait compte du travail réellement accompli.

C’est pas vrai non plus ! On m’aurait menti ?

Et apprendre tout ça en moins de 15 jours….

Vous voulez que je vous dise ?... J’avais rien compris !

*non, Leu-Haine n’offre pas de chirurgie esthétique, mais la possibilité de devenir agrégé sur dossier. **Zone d’Education Prioritaire.***Réseau d’Education Prioritaire. ****Professeur Ambition-Réussite. *****Réseau Ambition-Réussite

Léger....


Voici la production de ce matin.... N'allez pas croire que je m'ennuie! Non.... Juste que j'adore cuisiner et que puisque mes chers enfants m'ont offert un appareil photos pour mes tétertantes ans (ben oui, c'est fait exprès!!!), je peux en plus montrer ce que je fais....

Bon appétit M'ssieurs-Dames!

jeudi 19 février 2009

Ces doux agneaux que nous éduquons...




Je travaille dans un endroit délicieux…. Alliant exotisme et douceur.
Dans notre paradis on veut que les élèves soient bien préparés pour les examens. Alors on organise des brevets blancs. Avant chaque départ en vacances. Comme ça ils partent la conscience tranquille avec le sentiment du devoir (sur table) accompli. Les profs, eux, partent avec le cartable chargé et le sentiment de ne jamais en voir le bout.

Pour les préparer bien comme il faut, les brevets blancs ressemblent le plus possible au brevet noir. Les élèves ont une convocation avec la date et le numéro de la salle où ils composeront.
Ce matin, début des épreuves. Au programme: question-dictée-réécriture-rédaction. Tout se passe bien sauf pour Tartemolle (je change son nom pour garder son anonymat, vous comprenez, hein ?).

Tartemolle, c’est celui qui avait inspiré la « grève » du brevet blanc de décembre. C’était injuste, inique*, c’était juste bon à faire baisser la moyenne…. Puis, pour s’en sortir plus honorablement, il avait eu la judicieuse idée de mettre ça sur le compte de la solidarité avec les lycéens (en grève pour de vrai à cette époque de l’année). Bon, vous me direz, un jour de solidarité, c’est peu ! Mais c’est un début de civisme… Et beaucoup d’élèves s’étaient alors montrés très solidaires.

Ce matin Tartemolle, qui aurait bien aimé que ses petits camarades refusent encore l’épreuve, mais qui n’avait pas été suivi (ben oui, dans certaine famille, ça a fait du grabuge cette histoire, et être privé de cadeau de noêl, soit, mais plus d’argent de poche…), donc ce matin Tartemolle se trouva bien seul quand il arriva avec 40 minutes de retard…. Les autres planchaient…

Comme nous ne sommes pas des sauvages, et que nous tenons à préserver son avenir, nous installâmes Tartemolle…. Dans le bureau du principal.

« Aïe ! Caramba ! Encore loupé ! » se dit l’énergumène.

Midi… Cantine… Puis, pour les volontaires, étude méridienne (ça sonne bien, hein ?).

Tartemolle, se rend dans une de ces études, qui sont surveillées par des assistants pédagogiques (des AP quoi !). Voudrait-il comme quelques autres réviser pour les épreuves d’histoire-géo de l’après-midi ?... On pourrait le croire.
Mais très vite, et dans l’ordre, il commence à exiger l’ouverture d’une salle pour lui tout seul… refus de l’AP.
Il exige alors d’avoir le droit de déambuler dans le couloir afin, dit-il, de mieux retenir sa leçon. Nouveau refus du même AP.
Le ton monte, Tartemolle s’énerve ; l’AP lui demande alors instamment de quitter une étude qu’il perturbe.

(Là, lecteur, je suis obligée de te prévenir : le langage employé n’est pas celui attendu chez un jeune homme bien élevé. Mais je me dois par honnêteté, de retranscrire dans son intégralité et dans sa crudité un échange pour le moins intéressant. Si donc tu ne peux supporter aucune vulgarité, arrête ici ta lecture.)

Tartemolle, très fâché d’être ainsi exclu d’une pièce douillettement chauffée, parfaitement éclairée et pleine de cerveaux en ébullition, refuse de sortir, affirmant qu’il fait ce qu’il veut dans ce collège (ce qui, parfois, n’est pas si faux !). Mais l’AP est têtu (on l’a embauché pour cette qualité aussi !) maintient sa position : dehors, le fauteur de troubles !
Tartemolle s’écrie alors : « T'es RIEN toi ici avec ton salaire de merde » …..................« Tu crois quoi ? Tu te crois à ta case ou quoi ? ».

Quand je vous disais que je travaille dans un endroit délicieux…

*Il ne dit pas inique, je traduis bien sûr, mais je reste dans l’esprit, si, si !

Barbie a 50 ans ...


Barbie a 50 ans !
Pour fêter le demi-siècle de la bimbo, un hommage lui a été rendu lors du dernier fashion week-end de New York. Les mannequins défilaient en robe Barbie redimensionnées.Et alors ?
Alors si la Barbie actuelle m’agace, si j’ai un temps lutté pour éviter Barbie à mes filles (mais j’ai fini par céder et c’est une autre histoire) elle reste, sous un autre nom un souvenir très fort dans la vie de la petite fille que j’ai été (mais y a longtemps alors !).
On ne disait pas « Barbie » à l’époque lointaine dont je vous parle, mais « poupée mannequin ». Cette année-là, un modèle faisait grand bruit dans la cour de récréation, et bien peu de mes copines avaient des parents assez riches pour le leur offrir.
Il s’agissait d’une poupée mannequin dont les cheveux, grâce à un astucieux mécanisme situé sur son ventre, s'allongeaient ou rétrécissaient. En fait, une seule et grosse mèche, située sur le sommet du crâne avait cette possibilité. Le reste des cheveux étant, dans mon souvenir, courts et blonds.
Oh ! Comme je l’ai désirée cette poupée ! Je l’avais bien notée sur ma liste au père noêl (mais faisais-je une liste ? A cet âge je ne croyais plus au père noêl non plus !). Et j’avais bien conscience, malgré mon jeune âge, que mes parents n’avaient pas les moyens de me l’offrir.

A ce moment de mon récit, lecteur, je te conseille de faire provision de mouchoirs jetables.

En effet, cette année-là j’étais malade. Mais vraiment malade. Pas un vulgaire rhume ou une petite gastro sexy, non, non ! MALADE.
Après divers diagnostics émis par différents médecins, un énième fut appelé.
Après divers examens, dont un sanguin, il apporta les résultats à mes parents. Ce n’était pas bien du tout ce que j’avais et il leur annonça que (version courte, hein !) j’étais perdue. L’affreuse révélation eut lieu le 24 décembre.
Mes parents prirent alors cette incroyable décision, sans me le dire bien sûr, de m’offrir la poupée dont je rêvais. Sorte de dernier cadeau avant….
Avant rien du tout ! Car si j’étais effectivement atteinte d’une affection grave, je m’en suis sortie !!! La preuve c’est que cette histoire se déroulait au siècle passé, que j’avais environ 9 ans et que j’en ai…. Autant que ladite Bimbo !

Je garde donc un souvenir ému de ma « poupée mannequin »….
Que les féministes pures et dures ne voient dans ce billet aucun message subliminale: je rejette bel et bien le symbole Barbie de la gentille femme toujours en quête de séduction et ne se servant que de son physique.

mercredi 18 février 2009

Petits Malins....

Vous croyez peut-être – et ce blog vous conforte dans cette erreur – qu’enseigner est drôlement rigolo ; que les enseignants passent leur temps à noter les bons mots des élèves – voire des collègues – et vous vous trompez…
Enseigner ce n’est pas QUE transmettre un savoir. C’est 50 minutes dans une pièce avec un certain nombre de gnomes plus ou moins décidés à travailler, s'agiter, etc.
Vous voulez un exemple ? A chaque début d’heure (mais alors tous les jours et depuis la rentrée !!) je dis, et dans cette ordre : « Bonjour ! Ôtez vos manteaux-vestes-parkas (je fais toute la liste sinon il y a des résistances du style « c’est un anorak Madame ») ; merci de jeter vos chewing-gums…. (Silence en attendant que tout le monde soit dans les conditions précitées)… Vous pouvez vous asseoir ! »
Vous vous dites qu’il n’y a là rien de compliqué.
Ben si !
Le gnome moyen voudrait pouvoir garder son manteau-veste-parka pendant le cours. Pour la casquette, c’est réglé. Mais il a fallu l’interdire par règlement ! Il aimerait aussi garder son écharpe, ses gants et son sac sur ses genoux.
Bref ! Le gnome moyen reste sur le qui-vive en permanence ! Il veut pouvoir partir en courant si la nécessité s’en fait ressentir. Ce qui ne l’empêche pas à la fin de l’heure de mettre 10 minutes pour ranger ses affaires dans son sac et reboutonner tous les boutons et toutes les fermetures-Eclair de sa carapace multi-épaisseurs.
Oui mais je reste ferme : on ôte ce qu’on porte dehors. Question d’hygiène et de bonnes manières.
Comme le gnome moyen veut avoir le dernier mot il tente des trucs. Parfois c’est « oui mais je suis malade » ou « j’ai vraiment froid ». Rien à faire ! Je continue d’exiger que les vêtements d’extérieur soient ôtés.
Alors Mérou (je le nommerais ainsi car il illustre bien le titre le silence de la mer) a trouvé LA parade : il porte 3 blousons superposés !
Du coup, il pose sur le dossier de sa chaise le blouson numéro 1 et quand je lui fais signe (le geste de dézipper une fermeture !) il me montre son dossier d’une torsade du buste… Imparable !

mardi 17 février 2009

Joyeux Anniversaire Manue!



Oui! Aujourd'hui, 17 Février 2009, si j'ai eu les bonnes infos, c'est l'anniversaire de Manue.

Je vous invite à aller faire un tour sur son blog. Vous y trouverez de nombreux billets, intéressants, intelligents, bien écrits.

Mère de 4 enfants; épouse d'un homme de loi qu'elle épaule et avec lequel elle travaille, elle trouve encore le temps de lire, réfléchir et écrire.

C'est le premier blog que j'ai lu et suivi.

Elle l'a ouvert quelques mois avant les élections présidentielles. Si, dans un premier temps il s'agissait bien d'un blog purement de débats politiques, il s'est transformé en blog plus général pour le plus grand plaisir de ses lecteurs, dont je suis toujours, vous l'aurez compris.

Elle partage avec vous ses lectures, ses coups de coeur, ses coups de gueule, ses opinions.



Manue, je te souhaite un très bon anniversaire et je te fais plein plein de bisous.

lundi 16 février 2009

Looking et relooking

C’est dur de faire un blog !
Il faut trouver un modèle qui vous convienne…
Forcément, je ne suis pas programmatrice, mais j’adorerais avoir un blog très personnalisé, très « à moi »… Mais ce n’est pas possible.
J’adorerais que les éléments de la barre latérale (vous notez au passage que je sais nommer les éléments de ma page), soient où JE veux, et pas où le modèle me l’impose… Mais ce n’est pas possible.
Alors lecteur, si tu perçois quelques changements, ne t’inquiète pas : non, tu n’as pas la berlue ! C’est juste que je fais des essais-tentatives-juste-pour-voir… Si un modèle te plaît et te fait crier hourra ! N’hésite pas à me le faire savoir !
Et je m’autorise un truc bien prétentieux. Je fais d’ailleurs ce billet juste pour que tu ailles y jeter un œil : là, sur la droite, vers le bas, sous la liste des abonnés fidèles (2 déjà ! Début de la gloire bloguite ? blogale ? blogueuse ?) . Bref ! Là vers le bas et à droite une nouvelle fenêtre avec mes tableaux. J’essaierai de changer régulièrement.
La bonne idée c’est de me donner votre avis, vous mes 2 fidèles abonnés… Et la France entière a aussi le droit de dire « c’est moche ! » et aussi (surtout) « super ! ».

dimanche 15 février 2009

Un requin dans l'aquarium


Comme un bon nombre de français, j'ai des bestioles d'appartement.

Au début j'avais des enfants. Trois. (En fait ça faisait 4... mais bon... C'est pas l'objet du billet). Mais vous savez comment c'est.... Les ingrats sont partis vivre avec de parfaits étrangers! Pire encore, les trois vivent dans le péché, aucun n'ayant fait bénir son union devant un maire... Et comme si ça ne suffisait pas, deux d'entre eux ont même eu l'audace de me transformer en grand'mère...

Nous nous sommes retrouvés si esseulés qu'un jour, il y a maintenant 4 ans, nous avons adopté un chat.

Non, une chatte.

Vous noterez que la langue française est assez pernicieuse (tout particulièrement certains locuteurs natifs) pour que, à l'annonce faite par une femme: "j'ai une chatte", des sourires narquois et entendus se dessinent sur les lèvres.

Revenons à nos moutons. (Comment?.... Mais non, je n'ai pas de mouton!)

Nous avons donc adopté Morice. C'est bien une chatte, mais elle s'appelle Morice et je ne peux vraiment pas vous expliquer pourquoi....

Il faut parfois accepter les choix sans poser de questions. C'est ainsi: elle s'appelle Morice.

Morice est tout à fait correcte: pipi/caca dans la caisse, sans jamais un accident.

Pas difficile, elle n'accepte que les croquettes bas de gamme. Essayez de lui donner des Ouiscaze.... Elle n'en veut pas, boude et dépérit. Bon alors c'est définitivement bas de gamme.

Mais Morice a un gros souci: elle a peur. De tout. Et longtemps elle a même eu peur du Héros. Interrogé, le vétérinaire, après observation, nous a dit: "Morice est sociopathe".

Non, je vous jure, il avait un air hyper sérieux en disant ça!

Alors on a décidé que le Héros allait l'apprivoiser.

Nous savions que tous les chats raffolent du thon. De l'eau contenue dans les boîtes de thon au naturel.

Qu'à cela ne tienne! Chaque soir, le Héros lui donnait un peu de ce délice. Le bruit de l'ouvre-boîte la rendait folle!

Mais le thon n'était pas pour elle. Il suffit de quelques jours pour constater qu'elle était allergique au thon.....

Mouais.... Un chat sociopathe ET allergique au thon.... Il fallait que ce soit le mien!!


Il y a quelques mois, je trouvai qu'une seule bestiole, ce n'était pas assez. (Je vous rappelle que nous étions habitués à plusieurs enfants).

C'est alors que nous nous décidâmes pour un aquarium. (Enfin... Que JE me décidai!!).

Mais un beau, hein! Avec les bulles et tout et tout. Et pas trop grand non plus: 30 litres, c'est raisonnable, non?

On a d'abord acheté un Combattant. Le nom scientifique est moins beau, je reste sur "Combattant". Bleu et rouge.... Magnifique. Comme il était sage et obéissant nous lui avons offert 2 femelles. Dont une est morte très vite. Il restait la plus mignonne des 2: rose avec de grands yeux rouges. (Oui, c'est beau les yeux rouges!).

Mais un combattant mâle avec une seule femelle..... Ouille! Elle était sans cesse sollicitée. Je retournai au magasin et achetai une autre femelle. Différente.

Ah! ben oui! Différente!

Elle a commencé par croquer la petite Rose. 2 jours!

Puis elle a continué en grignotant petit à petit les voiles magnifiques de Combattant bleu....

Quand nous mettons de la nourriture, elle se lance dessus et peut même faire des sauts pour attraper les trucs secs et morts que je leur donne.


Depuis quelques jours, Combattant Bleu montre des signes évidents de fin de vie. Que c'est long l'agonie d'un poisson!!

Le gremlin qu'on m'a vendu pour femelle, tranquillement, chaque jour, l'aide à passer de vie à trépas en grignotant encore et encore le peu de nageoire qu'il reste à l'ex-magnifique!


C'est en l'observant de près que nous en avons conclu que le vendeur s'était trompé: ce n'est pas une femelle Combattant qu'il nous a vendue, c'est un jeune requin....

samedi 14 février 2009

Bravo! et Merci!

Je le savais que ça arriverait!!
A peine éclos, ce blog (et surtout son auteur!) enregistre sa première remarque.... fallait s'y attendre!
De quoi je parle?.... Des fautes, Messieurs-Dames, des fautes!

Alors soyons clairs: oui, je suis prof de français (mais il faudra vraiment qu'un jour je m'explique, parce qu'en vrai, je suis prof de lettres!); oui je suis (dixit ma première inspectrice) "garante de la langue"; non, je n'ai pas le droit de mettre sous les yeux de mes élèves des fautes de quelques natures que ce soit....
"Sous les yeux de mes élèves"! Hé oui! Mais ce blog, mais élèves n'y ont pas accès. Ah!....
Heureusement d'ailleurs, parce que malgré les doux pseudonymes dont je les affuble ici, ils ne manqueraient pas de se reconnaître!!

Inutile de perdre votre temps à retourner dans les messages précédents (enfin, si, vous qui venez d'arriver, allez-y, il y a encore peu à rattraper, c'est le moment!).
D'abord, la faute n'existe plus. Ensuite, elle n'était pas dans un message.
Parce que, tant qu'à faire des fautes, hein, autant qu'elles soient bien en vue. (Arrêtez de chercher, je vous dis que je l'ai corrigée!!).
Elle se trouvait (imparfait de l'indicatif qui signale qu'il s'agit d'un fait passé, fini, réglé!) dans mon profil.
Merci Manue de m'avoir évité la honte public. je te bénis, toi et les 7 générations qui viendront après toi.
C'est à ça, Messieurs-Dames qu'on reconnaît une vraie amie: elle vous signale vos fautes (en se marrant) par téléphone!!
Cependant, et pour éviter tous dérapages, fausses-idées, et autres remarques désobligeantes, pour mettre aussi à l'aise les ceuss qui voudraient commenter mais qui n'oseraient pas se disant "elle est prof de français (non! de lettres!) elle va tout de suite mettre du rouge sur son écran!!".... Je ne garantis rien!
Certes je me relis, certes il m'arrive même de confier la relecture à mon correcteur d'orthographe intégré (non, je ne parle pas de mon mari!), certes il arrivera que mon mari (correcteur d'orthographe non intégré) me relise et me corrige.
Mais: je fais en définitif peu de fautes (hormis celles de frappe, parce que comme tout le monde, il m'arrive de m'installer devant mon écran sans ôter mes moufles); je suis une vraie personne en chair et en os (Je t'ai entendue, grande sœur, tu viens de dire "surtout en chair! Où sont les os?") et de ce fait, faillible. Si.....
J'adorerais pouvoir dire: "je suis parfaite". D'ailleurs, ceux qui me connaissent vous le diront, je suis presque parfaite. Mais j'ai, parfois - rarement, notez bien - des moments d'absence. Et c'est dans ces moments-là que je fais des fautes.
Voila! C'est fait. Je me suis excusée d'avance pour les (éventuelles) fautes que je pourrais commettre.
D'avance, je vous en demande humblement pardon.
Et d'avance je vous promets que je ne dirai rien sur celles que vous pourriez commettre (ou alors sur un autre blog si elles sont vraiment trop hénaurmes.... faut voir!).
N'ayez crainte, commentez sans retenue, j'appliquerai à la lettre les instructions ministérielles: j'examinerai toutes vos copies "avec bienveillance"!

vendredi 13 février 2009

pain ta go ne....

Le vocabulaire de mes gnomes est réduit à sa plus simple expression, je le redirai souvent. Comme tous les profs de français (ah! oui, je sais, on est prof de lettres, mais on devient bien vite prof de français*...) je fournis gentiment à tous mes élèves, année après année, le moyen d'identifier, de comprendre les mots qu'ils ne (re)connaissent pas: découper en petites unités cohérentes et/ou compréhensibles.
C'est ainsi que je donnai il y a quelques jours un texte contenant le mot "pentagone" à ma classe de 4ème. Malheur sur moi! Vous aussi vous pensez que ce mot sera très vite rapproché de ce qu'ils ont pu entendre en maths? C'est oublier très (trop) vite que mes gnomes n'effectuent jamais de lien entre les matières. On est en français, pas en maths morbleu!
Et la question tombe: c'est quoi pentagone , M'dame?
Moi: (après un instant de surprise) Que peut-on faire quand on ne connaît pas le sens d'un mot?
Pablo: ben on le coupe en morceaux...
Moi: on va le dire comme ça.... (soupir) Qui se lance?
Pablo: Alors....
(Ici, lecteur, je te conseille vivement de t'installer confortablement et d'avoir un verre d'eau fraîche à portée de main.)

Après un long silence, plein de réflexions à n'en pas douter:

Pablo: Alors..... pen...... comme, comme.... ben comme pain (geste à l'appui: la main fermée en pince fait un mouvement répété vers la bouche. Oui, parce qu'on est à l'oral, hein, et qu'il faut illustrer pour ce faire comprendre!!)...... Pis..... ta.... Comme ma, ta pour dire que c'est le tien.... (non, mes élèves ne me tutoient pas, ils m'expliquent!).... Piiis go.... Ben ça, ça veut dire "aller"..... (forcément! combien de fois leur ai-je dit que le français prenait ses racines dans d'autres langues?) et pis ne c'est pour que ça devienne un nom commun (Ah! tiens! en voila un qui a retenu la notion de nom commun...).

Arrivé à ce stade, il faut remettre en ordre et "traduire" pour donner du sens au mot.

Pablo: (oui, toujours lui, parce que là, sur le moment, il semble si sûr de lui que les autres ne tentent même pas de lui couper la parole.)................................................... (Silence).................................................................................................................
........................................................
................................. Oui, mais là, c'est pas juste M'dame, vous nous donnez des mots qui veulent rien dire!!!

C'est vrai ça! Si les prof se mettent à dire, ou faire lire des mots de plus de 6 lettres qui ne veulent rien dire, où va-t-on?

* Si la nuance n'est pas claire pour vous, n'hésitez pas à demander, je me ferai un plaisir de vous expliquer...

Monsieur Truc et le GPS

Monsieur Truc est un de mes élèves de 3ème. Manquant de vocabulaire, il tente parfois de répondre en mettant le mot "truc" à la place d'autres mots, ce qui rend souvent son propos assez obscur.

De plus, à l'instar de ses petits camarades, il est peu attentif... Pas méchant, juste endormi-rêveur. Mais parfois, Monsieur Truc se réveille brutalement.

Nous sommes en pleine révisions pour le brevet blanc. J'ai donné deux fiches sur lesquelles alternent exercices et aide. L'aide consiste classiquement en renvois vers le cahier.

Mais certains ont du mal à comprendre le fonctionnement. Je recommence mon explication (oui, je suis TRÈS patiente!). Et je tiens à envisager l'avenir aussi. Mais voila, j'oublie un instant le niveau particulièrement peu élevé de leur vocabulaire et c'est ce qui va réveiller Monsieur Truc.

Moi - Si vous êtes capables de travailler sur ces fiches, c'est déjà bien, mais ce qui serait encore mieux c'est que vous soyez capables de faire vos propres fiches de révisions. Ce sera votre travail pendant les vacances: créer les fiches pour la section "nouvelles à chutes".

Schtroumpf rieur (indigné): Parce qu'on va devoir réviser aussi la nouvelle?
Moi (agacée): ben oui! Si on révise une seule séquence pour le brevet blanc, il faudra a fortiori réviser toutes les séquences pour le brevet noir*!
Monsieur Truc (réveillé brutalement): Où?.....
Moi (interloquée): Tu dis?**
Monsieur Truc (complètement réveillé cette fois): Vous avez dit "il faudra réviser à".... Où?
Moi (et après quelques secondes, le temps de tout comprendre, de rembobiner, de réécouter...):
Hum.... tes parents ont un GPS?.... Bien.... Alors pas d'inquiétude! ils trouveront où!***

* Question de logique fort bien perçue par mes élèves.
** Oui, je parle toujours très poliment, surtout à mes élèves. Mais voila bien le genre de formule que j'emploie pour le plus grand plaisir de mon beau-frère préféré!
*** Évidemment que je lui ai expliqué a fortiori, on ne peut pas que rire non plus!

jeudi 12 février 2009

Acte de naissance


12 Février 2009.... Il est tout juste 19 heures quand je tape ces lignes.




Voila, j'ai craqué!!!

Parce que mes élèves ces derniers jours m'ont dit des tas d'âneries;

Parce que j'ai beaucoup ri;

Parce que j'ai eu envie de les raconter....
Parce que poster chez les Pitous, chez Chondre et chez Manue ne me suffisait plus.

Alors voila! C'est parti!