J’aurais aimé détailler pour vous les arômes des vins d’Anjou, les odeurs de fleurs du cabernet d’Anjou, les explosions gustatives provoquées par les divers Coteaux du Layon.
J’aurais aimé vous donner à goûter par les mots les saveurs de fleurs blanches, les parfums de cerises, les arômes de vanille de cette famille de vins de l’Ouest.
J’aurais aimé vous donner à voir les transparences, les cuivres clairs et les ors riches jouant dans les lumières douces.
J’aurais aimé vous raconter les accords avec ces délicieux petits sandwiches norvégiens à la fraîcheur iodée ; le mariage entre le pain, légèrement grillé, tartiné de persillade et le breuvage doré ; l’accompagnement si naturel d’un foie gras et de ces vendanges tardives.
J’aurais eu beaucoup de plaisir à vous révéler le charme des noms évocateurs : Cheninsolite, (où nous nous sommes égarés), Chaumes, Varennes (qui nous fait perdre la tête)…
J’aurais aimé évoquer ces deux heures et trente minutes de plaisir, de découvertes, de leçons….
Je ne le ferai pas….
Toute cette soirée fut très politiquement incorrecte : de l’alcool, du gras, du salé et du sucré. Quelques légumes, pas de fruits. Mais aucune viande rouge cependant !
Et j’aurais beau vous dire que chaque vin nous fut servi en quantité infime ; que j’ai régulièrement recraché le nectar après l’avoir longuement fait rouler entre langue et palais ; que rien, vraiment rien, ne ressemblait à un excès….
J’aurais beau vous dire tout ça, je viens d’écrire un billet qui va à l’encontre des conseils de santé largement diffusés en accompagnement des pages de pub.
Je ne vous raconterai pas cette agréable soirée. Je ne vous dirai pas quels vins et en quelle quantité nous avons passé commande.
Je ne vivrai pas longtemps, mais je m’en fous ! Je veux, jusqu’au bout, garder ces plaisirs des sens que je partage sans honte avec mon Héros.
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