Je m'indignais dans un de mes derniers billets de l'indifférence générale pour cette île.
Indifférence sans doute liée à la méconnaissance, d'ailleurs.
Et voici que j'ai trouvé ça:
Quelques très belles photos de l'île mahoraise chère à mon coeur.
Mes photos personnelles du lieu ont été faites à une époque où, si le numérique existait, il n'était pas encore répandu comme aujourd'hui. Je ne possédais pas ce type d'appareil.
Il faudrait (procrastination ancienne déjà) que je numérise toutes mes images perso et que j'en fasse (soyons fous!) un billet... Plusieurs?
Un blog entier ne suffirait sans doute pas à raconter mes émerveillements, et ceux de mes enfants, venus chacun à leur tour, me rejoindre.
Il m'a fallu moins d'une semaine pour tomber amoureuse de Mayotte.
J'aime, dans le désordre, ses paysages divers, ses parfums, sa cuisine, sa faune et sa flore. Et surtout, j'aime les Mahorais. Généreux, rieurs. Si désireux de faire connaître et aimer leur île.
J'ai été fascinée par des araignées (ben oui!) tissant dans les buissons des toiles dorées (vraiment, ce n'est pas de la poésie!).
Je continue, mais pas assez souvent au goût du Héros, à faire du mataba*.
Mais il est m'est devenu impossible, faute de trouver les ingrédients, de faire du romazava**.
Il y a bien longtemps que je n'ai pas brodé un récélé***. Pourtant, Fatima, ma "Foundi**** Récélé" m'en a montré presque toutes les subtilités...
J'ai encore sur les lèvres le goût des mangues que Soidri, grimpé bien haut, nous a jetées et que nous avons placées dans le panier qu'il venait de tresser à cette intention.
Ma dernière fille était là.... Si menue, si fragile à l'époque.
L'émotion reste intacte au souvenir de mon fils et de sa compagne, assis au clair de lune, sous un baobab, à la pointe de Sazilé, attendant que les tortues marines remontent pondre sur la plage.
L'aînée de mes filles y a fêté ses 20 ans. Pour l'occasion, et avec l'aide de quelques experts locaux tels que Jazz ou Maoulida, nous lui avons préparé un voulé sur la plage de Sohoa.
J'y ai fait des rencontres fantastiques.
J'y ai passé des moments inoubliables.
Et mon Héros, comble de chance pour moi, connaît Mayotte aussi. Et l'aime autant que moi.
Il y était 10 ans avant moi.
Le pont de Kwalé, c'est lui qui l'a construit. (Pas tout seul, évidemment.)
Le premier mot que j'ai appris, c'est le nom d'une fleur "anfou"*****. C'était le premier jour, sur la barge et j'en avais un collier autour du cou.
Après, j'ai appris d'autres mots, d'autres phrases... Que j'oublie, petit à petit, faute de pratiquer...
Voila, lecteur.... Tu étais habitué à l'ironie, au rire...
Je te sers aujourd'hui une séquence "souvenirs et émotions".
C'est pas bon de prendre des habitudes!
*mataba: plat à base de feuille de manioc pilées cuites dans du lait de coco; **romazava: plat malgache à base de brèdes mafana (feuilles et fleurs littéralement); ***récélé: broderie dont l'origine est sans doute le point Richelieu (déformation linguistique); ****foundi: ici, maître;*****anfou: jasmin
vendredi 3 avril 2009
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