mercredi 11 mars 2009

Le sexe faible...

Il ne fait pas bon être femme.

Ce n’est pas toujours vrai, mais deux événements, un en Italie l’autre au Brésil, montrent que, parfois, être femme pose un vrai problème.

Au Brésil, une fillette de 9 ans, violée par son beau-père, enceinte de jumeaux, a été excommuniée *, ainsi que sa mère et les médecins qui ont pratiqué l’avortement.

Qu’il s’agisse d’un viol ; que la vie de cette gamine soit en danger… Peccadille!

Que cet avortement réponde précisément aux termes de la loi brésilienne… Peccadille!

Le beau-père violait la fillette depuis qu’elle avait 6 ans et faisait subir la même chose à l’autre sœur handicapée.

Mais l’église considère que l’avortement est un acte plus grave que le viol. C’est donc bien la fillette qui se retrouve condamnée.

Bon, certes, condamnée par l’église, ce qui, pour moi, n’a aucune valeur. Mais c’est sûrement une condamnation désastreuse, épouvantable pour cette enfant et sa famille. Dans un pays où la religion prend une telle place, on comprend que le châtiment ne soit pas perçu comme seulement symbolique.

Autre lieu, autre mépris envers les femmes : l’Italie.

Le dérapage de Berlusconi a été peu relayé dans les blogs que je lis.

Le 25 janvier dernier, Berlusconi, répondant à des journalistes sur l’insécurité dans les rues, suite à deux affaires de viol, plaisante !

Selon lui, le viol ne peut être empêché car les Italiennes sont trop belles ! A part les faire accompagner chacune par un soldat, il ne voit pas comment éviter les viols.

Et en France ?

Certes l’avortement est légal.

Certes le violeur est jugé pour crime.

Mais…..

2 femmes meurent chaque semaine sous les coups de leur conjoint dans notre beau pays.

Les salaires des femmes, en France, sont en moyenne 27% inférieur à celui des hommes.

Et ce ne sont que quelques exemples…

Pourquoi ce billet ? Pourquoi ce coup de gueule alors que depuis la naissance de ce blog je t’ai habitué, lecteur, à la légèreté et aux rires ?

Parce que dans le-paradis-où-je-travaille, c’est un combat de chaque jour. Les filles elles-mêmes acceptent les violences physiques et verbales que leur font les garçons.

Elles trouvent normal d'être gardées à la maison parce que le petit frère est malade.

Elles trouvent normal qu'on ne demande jamais ça à leur frère.

Parce que, quoi qu’ils leur fassent, elles refusent toujours de désigner leur agresseur. Par peur, certes, mais souvent aussi parce que « c’est comme ça ! ».

Parce que je considère que ces violences doivent être dénoncées.

Parce que je refuse la banalisation de ces actes.

Parce que c’est trop facile d’avoir des muscles et de se croire dans son bon droit.

Parce que je me sens impuissante fasse à ces paroles et à ces actes. Qu’ils viennent d’un homme politique, d’un homme d’église ou du clampin de base, c’est pareil.

C’est intolérable. Ou ça devrait l’être.

*je corrige en direct, après avoir lu le billet de Koz: la fillette n'est pas excommuniée, seulement sa mère et l'équipe médicale ayant pratiqué l'avortement. Est-ce que ça change quoi que ce soit à mon indignation? Non.

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