J’aime cuisiner. J’adore pâtisser.
Le Ternet à cet égard est une mine sans égale.
Il y a quelques années (où l’on voit que je suis d’un autre siècle), un présentateur télé, célèbre et spécialisé dans les nouveautés technologiques, évoquait l’ordinateur personnel. Il affirmait alors que, d’ici une dizaine d’années, chaque famille aurait son ordi perso et que, par exemple, pour cuisiner, les femmes iraient chercher leurs recettes sur cet ordi.
A l’époque j’avais haussé les épaules… Et puis quoi encore ?
Nous sommes sans doute plus que dix ans après et il y a déjà quelques années que j’allume mon ordi pour chercher une recette.
Et finalement ça me pose un problème.
Si je sais précisément ce que je veux faire, le Net ne m’apporte que des variantes auxquelles je n’avais pas forcément pensé.
Mais si je vais à la pêche au hasard, ça se complique.
Prenons l’exemple de la pâtisserie.
Je connaissais bien ce nom, sans savoir à quoi elle ressemblait la fameuse fève.
En effet, je suis addict à Shalimar depuis très, très, très longtemps. (J’ai déjà dit que je suis d’un autre siècle !).
Or Shalimar contient de la fève de Tonka.
De là à en mettre dans mes gâteaux !...
Oui mais sur le Net il y avait les cupcakes chocolat-tonka, le poulet épices et tonka, l’écrasée de pommes de terre à la tonka…
Il me fallait cette fève magique.
Bien sûr, je suis allée voir les vendeurs en ligne. Mais je n’aime pas attendre. Alors j’ai écumé toutes les épiceries, tous les magasins exotiques. J’ai même rendu visite à un bon nombre de chocolatiers.
Me croirez-vous ? Personne ne savait de quoi je parlais !
En désespoir de cause je me suis rendue dans ce quartier typique de ma bonne ville du grand nord. Et là, dans la première épicerie arabe où j’ai posé la question : « Avez-vous des fèves de Tonka ? » le vendeur a enfin répondu par l’affirmative.
Sauvée !
Le plus troublant c’est que l’épice tant convoitée coûtait un bras sur le Net tandis qu’elle m’était quasi offerte dans cette petite épicerie.
J’ai donc cuisiné avec de la fève de tonka pour le plus grand bonheur de ceux qui y ont goûté.
Seulement voila. Je suis insatiable.
En même temps que la Tonka, je découvrais qu’un arbre que j’ai vu, et surtout senti, dans l’Île Loin-Loin, donnait une essence au goût, paraît-il, extraordinaire.
J’ai nommé l’essence de pandan. L’arbre est un pandanus (on ne rit pas !) et j’ai le souvenir d’une branche aux fleurs groupées comme celles du lilas, en moins joli, mais très odorantes.
Il me fallait donc de l’essence de pandan.
Il me fallait donc de l’essence de pandan.
Inutile de faire le tour de ma bonne ville, je fonce vers la petite épicerie.
Arghhhh !...... Pas d’essence de pandan.
Je vais juste à côté, autre épicerie, mais asiatique.
J’ai même retenu le nom vietnamien de la bête : La Dua.
Ah ! oui, me répond le vendeur avec cet accent inimitable sur un clavier, c’est vert et les Cambodgiens s’en servent comme ici la vanille.
C’est ça. Alors ?
Non……….. Mais on peut espérer ? Commander ?...
Ben non, parce ici il y a peu de cambodgiens et même s’ils sont nombreux ils ne réclament pas ça.
Retour sur le Net.
Qui me refuse le mot pandan, me proposant en échange « panda ».
Mouais… Je ne suis pas sûre que de l’essence de panda fasse le même office…
Aujourd’hui, lecteur, j’ai une bonne nouvelle : j’ai trouvé mon bonheur sur un site marchand dont je vous reparlerai dès que j’aurai reçu le précieux flacon.
D’avance je promets une recette avec ladite essence, une pub gratuite pour le site, et les commentaires sur le goût comparé au souvenir de l’odeur…
J’attends mon colis…………………….
Bien évidemment, je ne saurais que trop te répéter à quel point le pandanus m'a fait rire, à la simple évocation imagée de sa représentation onirique, de même que l'huile de panda ... Tu participes sans le dire au Printemps des Poètes, toi aussi, ou quoi ?
RépondreSupprimertu vas te prendre le WWF sur le dos, ma vieille, tu l'auras bien cherché !
Des gateaux à l'huile de panda, les gens, réveillez-vous, c'est nounours qu'on assassssiiiiinnnnnnnneeeeeeeeeee !
J'avais lu - au début du siècle - que les jeunes générations étaient très(trop) sérieuses du fait de la société moderne. Tonka montre qu'à l'inverse, les jeunes du siècle dernier savent approfondir leur existence en recherchant le détail qui sublime.
RépondreSupprimerQuand on sait combien il est difficile ici en Californie de trouver de la poudre de noisettes, je n'essaierai pas de faire des madeleines à l'huile d'anus de panda, ce serait une recherche de temps perdu... Quoiqu'en allant voir du côté du quartier chinois (chez Su-Ann?), je trouverai peut-être des rognons broyés de raton-laveur séchés au gingembre.