mardi 10 mars 2009

Même pas peur!

Ma nature profonde me pousse à voir, toujours, le verre à moitié plein là où tant d’autres le voient à moitié vide.

J’en veux pour preuve cette formule qui me vient spontanément aux lèvres lorsque le sujet est abordé : « Si je meurs un jour… ».

Non, je ne suis pas décérébrée. Non je ne suis pas blonde. Juste optimiste. Pas équipée pour le malheur ou la tristesse.

Certes, je préfère être aujourd’hui qu’hier. Certes j’ai mieux dormi hier soir que dimanche soir.
Pourquoi cette amélioration ? Parce que lundi je passai quelques heures dans une clinique pour des examens.

J’ai horreur des examens. De toutes sortes.

Les examens de types scolaires, ou professionnels maintenant, ont un effet dévastateur sur mon estomac. Dès qu’un examen, contrôle, inspection, ou n’importe quoi qui ressemble à ça, pointe sur ma ligne d’horizon, mon organisme se met à fonctionner à l’envers…

Les examens médicaux, eux, ont la fâcheuse habitude de provoquer dans mon esprit des scénarii tous plus noirs les uns que les autres.

Entends bien, lecteur, j’ai la certitude que la maladie ne m’emportera pas. C’est comme ça. Je mourrai peut-être, mais pas de maladie.
Avec une telle certitude, pourquoi alors passer des examens médicaux? Pour ne pas mourir de maladie, tiens!
Oui mais... L’examen médical ouvre la porte à tous les risques.

Le risque de l’erreur.

Erreur qui peut venir de la nature. Je serais tout à coup allergique à… Un truc. N’importe lequel des ces produits que j’aurais toujours bien supporté et qui, tout à coup, devient LE poison violent que mon corps ne peut supporter.

Erreur humaine. Sous anesthésie générale, comment empêcher le chirurgien d’ôter l’organe qui va bien et précipiter ainsi ma vie dans le désastre ?

Je ne parle même pas de l’hémorragie incontrôlable, du choc anesthésique ou de je ne sais quel truc qui va partir en vrille et me foutre en l’air.

La veille, mon esprit tourne à plein régime sur le mode « j’ai peur ». Et pour conjurer le sort, je la joue « t’es pas inquiet, Chéri ? Parce qu’il n’y a pas de raison de l’être tu sais ! ». Et, l’air de rien, je signale à ma progéniture, à mes parents, voire à quelques amies, que je rentre en clinique « que pour des examens, mais vraiment pas de quoi s’inquiéter », histoire que, s’il m’arrive quelque chose, ils ne puissent pas reprocher à mon cadavre de ne pas en avoir parlé avant.

Plus mes scénarii ont été catastrophiques avant, mieux je vais après. Et c’est d’un air très détaché que je peux alors affirmer : « ben tu vois, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter ! ».

N’empêche… J’ai beaucoup mieux dormi cette nuit que la précédente.

4 commentaires:

  1. Bien sûr tu me connais ... la seule idée qui me vient, là, tout de suite, c'est (merci Chondre, c'est de ta faute, avec toute la collection !): mais quel usage peut-elle bien envisager de ce canard "médical" ...
    Je sais, c'est pas joli, joli ... ;-)

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  2. Eh bien Le Héros non plus (...) n'a pas eu peur...

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  3. @Manue: Je ne vois pas pourquoi tu poses la question!!! Médical ou pas, le canard reste le canard. Et gloire lui soit rendue! (Il y a peut-être, j'ai bien dit peut-être, mieux, mais visuellement moins sympa!)

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  4. Ben tu vois, tu avais raison de ne pas t'inquiéter...

    Moi, je prévois toujours le pire.

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